Vol. 4 | 2022


1. Les parties prenantes de la gouvernance du système olympique

Jean-Loup Chappelet.
Cet article retrace l'apparition chronologique des parties prenantes qui mettent sur pied, tous les quatre ans, les Jeux olympiques modernes. Toutes ces parties prenantes forment aujourd'hui un système (olympique) dont la gouvernance s'est considérablement complexifiée au fil des olympiades et qui ne saurait être aujourd'hui uniquement hiérarchique (sous l'égide du Comité international olympique ou sous le contrôle des Etats) ou gouverné par le seul marché (représentés par les sponsors et les diffuseurs). L'article suggère une gouvernance collaborative qui intègre toutes les parties prenantes et notamment celles qui ont récemment pris beaucoup d'importance : les athlètes d'élite, les groupes citoyens et les ordres judiciaires, ainsi que les gouvernements locaux, régionaux et nationaux qui voient leurs rôles traditionnels de plus en plus renforcés dans le système olympique du XXIe siècle. Le Comité international olympique (CIO) a été créé en 1894 à l'issue d'un congrès organisé à Paris pour le rétablissement des Jeux olympiques. Depuis, il a fait en sorte que ces Jeux soient organisés tous les quatre ans dans une grande ville d'Europe ou des Etats-Unis, puis du monde entier (sauf pendant les deux guerres mondiales, en 1916, 1940 et 1944). La seule exception à ce rythme quadriennal est fournie par les Jeux prévus à Tokyo pour l'été 2020 et qui ont été reportés à l'été 2021 (tout en gardant le nom de « Tokyo 2020 ») à cause de la […]

2. Les modèles économiques des associations sportives : le cas des clubs de handball du nord de la France

Pierre-yves Janssoone ; Antoine Feuillet ; Mathieu Jéöl ; Mickael Terrien.
La fédération française de handball a mis au cœur de son projet stratégique la volonté de voir ses clubs diversifier leurs ressources financières et multiplier les offres de pratique (santé, loisir…) pour rester attractif dans un contexte sportif en mutation. Afin d’accompagner ce processus, cette recherche s’intéresse aux modèles économiques des clubs de handball dans l’objectif de les catégoriser et d’identifier des leviers de développement. Différentes méthodes statistiques ont été appliquées pour y parvenir. Une analyse en composantes principales (ACP) et une classification K-means permettent de proposer une double taxonomie des clubs : de leurs modèles économiques et de leur niveau de professionnalisation. Ces méthodes sont appliquées aux clubs du Comité Nord (59 clubs) qui ont été sollicités par l’envoi d’un questionnaire. La grille de lecture créée permet de caractériser la situation actuelle des clubs de handball français et d’identifier différentes opportunités et menaces pour chacune des catégories identifiées.